Ecole de Beaurecueil |
Enquête chez Monsieur Raymond Gautier, à propos
de lélevage des vers à soie
A Beaurecueil, il y avait 3 ou 4 familles qui
élevaient les vers à soie. Mon grand-père et ma tante s'occupaient de cet élevage.
Voici comment on procédait:
- Première étape :
Mes parents achetaient les oeufs de vers à soie en mai, au marché. Les oeufs étaient vendus au gramme (50 g ou 100 g). |
- Deuxième étape :
Pour leur développement, les oeufs étaient conservés au chaud. Au bout de 10 jours, des petites chenilles naissaient sans avoir eu besoin d'aucune nourriture. |
- Troisième étape :
Dans une pièce de la maison, appelée la magnanerie, on préparait des canisses sur plusieurs niveaux (2 ou 3 étages), sur lesquels on déposait des feuilles de mûrier, et les chenilles (les mûriers ne devaient pas être taillés dans l'année). | |
Feuilles de mûrier | |
Il fallait cueillir des feuilles de mûrier tous les matins |
- Quatrième étape :
Quand la chenille avait bien grossi, on mettait des branches
de genêts. Alors, la chenille s'installait et faisait le cocon. L'insecte
ne devait pas sortir du cocon, sinon il le trouait et coupait le fil de
soie. Cette quatrième étape se terminait à la St Jean (24 juin). |
- Cinquième étape :
C'était le "décoconage": quand les cocons étaient prêts, on les enlevait des branches de genêts, on les nettoyait en enlevant les débris de feuilles, on les jetait dans de l'eau très chaude. Les chenilles mouraient. |
- Sixième étape :
Enfin, on vendait les cocons à la ville. |
- Monsieur Gautier nous a raconté que quand ses parents soccupaient des vers à soie, il entendait les mandibules des larves broyer les feuilles de mûrier.